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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 10:00

 

Avertissement : Ça devait arriver. J'ai usé tous mes neurones dans l'article précédent. Aujourd'hui, c'est un article débile de nana enceinte (je suis enceinte : dingue !!) tellement en arrêt qu'elle a fini par débrancher son cerveau.

 

 

 

Ces jours-ci, ma MimiChat est une grosse baleine.

Oui, ma MimiChat va mettre bas dans les jours qui viennent.

Alors j'observe.

 

Elle qui, d'habitude, caracole en tous sens dans les escaliers, se voit obligée de les descendre pesament, marche après marche, un peu comme ma grand-mère.

 

Elle se vautre lamentablement dans le fauteuil pour des siestes interminables, plus longues encore que les miennes.

 

Elle a le matin, depuis une semaine, des miaulements d'angoisse déchirants qui exigent une présence immédiate et un long câlin pour la rassurer. Après quoi, elle reprend sa vie normale en m'ignorant royalement, com d'hab.

 

Elle prend des gamelles spectaculaires en descendant du congélateur (oui, celui qui mesure un mètre quatre-vingt-douze et qu'elle ascensionne et descensionne habituellement sans l'ombre d'un problème), mais y revient quelques minutes plus tard juste pour le plaisir de dominer son monde, et faire bisquer le fauve qui, elle, ne peut pas y monter.

Je la trouve relativement déraisonnable, ma MimiChat.

 

Elle cherche à s'installer dans le carton le plus profond, le plus inconfortable qui traîne dans le couloir, et qui, qui plus est, est bourré de trucs en métal aux formes inattendues et inconfortables au possible (un porte manteaux en métal démonté, un autre en bois replié, un abat-jour bousillé...).

Et quand je condamne le-dit carton en lui en présentant un autre muni de plastique qui fait du bruit comme elle aime et de sa couverture en polaire préférée, elle le boude.

Déraisonnable, je vous dis.

 

Elle s'immobilise et miaule pour appeler au secours dès que le fauve cherche à jouer avec elle.

 

Elle descend de sa chaise / du fauteuil / du canapé / du lit / de l'armoire (oui, l'armoire...) comme si de rien n'était, et se crashe lamentablement par terre parce qu'elle n'a visiblement pas intégré l'impact de la gravité sur sa gravidité (ouaaaahhh !!! je m'admire !!!).

Elle émet alors un bruit spécifique, qui équivaudrait pour un humain (une humaine?) à un genre de "oumpf !" surpris et passablement agacé.

 

Elle réveille MonHomme entre 3h et 5h du matin pour lui réclamer des caresses. Et lui qui, en temps normal, l'envoie valser sans ménagement, ne sait rien lui refuser en ce moment. (euh, un peu comme à moi, en fait...)

 

Elle fait sa toilette avec sa circonspection habituelle, et considère de temps en temps sa bedaine avec toute l'indignation suscitée par ce surcroît de travail inexplicable.  

Mais qu'a-t-elle donc fait pour mériter ça ??

 

 

Dites, vous croyez que je serai comme ça moi aussi quelques jours avant l'accouchement ??

 

 


 

 

PS : Nous ne pourrons garder aucun chaton. C'est la seule option raisonnable : entre le chien, MimiChat, la suite de la grossesse et aucun preneur en vue pour eux, nous ne pouvons pas prendre le risque qu'ils nous restent sur les bras en juillet/août...

Est-ce que c'est en lien avec mon état actuel ? Ça me déchire les tripes de lui faire ça, je n'arrive pas à assumer.

Pourvu que MonHomme soit là quand elle mettra bas, que je ne les voie pas, que je ne les voie pas, que je ne les voie pas...

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21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 17:51

 

En temps que femme enceinte en congé maladie avec ordre de "mener une vie tranquille", je glande.

Mon rythme naturel :

- entre 8h et 8h30 : réveil, salut ronronnant intense de MimiChat, la main sur mon ventre pour un temps indéterminé

- entre 9h et 9h30 : lever et petit-déj

- 10h / 10h30 : départ pour la promenade quotidienne de mon fauve. Si beau temps, confection de bouquet champêtre

- 11h / 11h30 à 12h30 : sieste matinale, la main sur ma bébée

- 12h30 : retour de MonHomme, repas (préparé par lui, comme il se doit)

- 13h30 : sieste post-prendale (il est pas classe ce mot ? !!!), la main sur le ventre

- 15h environ : réveil, et désoeuvrement : lecture ?? (je suis tombée sur un livre proprement génial, que j'économise avec soin pour ne pas arriver au bout trop vite...), la main sur ma bébée

- 16h15 : "Oups, j'ai faim !" , la main sur ma bébée

- 16h45 : "Bon, j'ai vraiment faim." Limite, je me sens mal. Mais pas le courage de quitter mon canapé pour aller goûter. Puis faudrait que j'enlève la main de ma bébée

- 17h et quelque : lever, goûter, télé

 

Et là, le plus souvent, je tombe sur Grey's Anatomy. Avec l'amoureuse de Docteur Mamour qui débite ses sentences pseudo-philosophiques à la fin de l'épisode.

Dans l'épisode d'aujourd'hui, elle passait une journée la main sur une bombe à se demander si elle allait mourir dans les secondes suivantes, et concluait sur cette maxime :

" Et si aujourd'hui devait être le dernier jour du reste de votre vie, vous voudriez quoi ?"

 

 

Et là, la cuillère plantée dans le pot de confiture de prunes, j'ai pensé exactement ça :

 

Si c'était mon dernier jour, je voudrais juste ça.

Ma bébée sous ma main,

le baiser de MonHomme à 13h30 en partant au boulot,

ma bébée sous ma main,

ma bébée sous ma main,

qui me fait coucou de temps en temps.


Juste ça, précisément ça.

 

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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 14:07

 

Lundi soir, je constate la présence de tâches jaune vif au plus profond de mon soutif (blanc). Je m'esbaudis : le site que je fréquente chaque dimanche (la grossesse semaine par semaine) m'a annoncé hier soir l'apparition prochaine de collostrum pour annoncer la lactation. Ils sont trop forts sur ce site !

Non, je corrige : il est trop fort, mon corps, il sait exactement quoi faire à quel moment, à quelques jours près !

Non, je re-corrige : JE suis trop forte !  (je rappelle que je mène actuellement, pour ma plus grande satisfaction intérieure, une phase de réunification active entre mon corps et moi-même)

 

C'était un esbaudissage silencieux, le regard plongé au fond de mon soutif, donc. Que je décide finalement de partager avec MonHomme (tellement c'est magique, tellement ça dit que je vais vraiment devenir une maman, au cas où on n'en serait pas encore complètement convaincus, tellement c'est dingue, c't'histoire...)

 

- Doudou !!! Vois ce qu'il y a dans mon soutien gorge !

- Heu, des seins ? Tu me les montres ?

- Meuh non ! Enfin si, je te les montre, mais c'est dans le soutif TOUT SEUL qu'il y a un truc !

 

Sur quoi je lui balance mon soutif dans la figure (en vrai je visais sa main, mais je suis archi-nulle en visage). Il observe, cherche, retourne... et trouve les tâches.

 

- Oh, de la transpiration !

 

Là, je suis partie dans un fou-rire tel que je n'en ai pas eu depuis longtemps.

En hoquetant, en pleurant, en m'exclamant chaque fois que j'y arrivais "de la transpiration !!!!!???!!!...". Je crois bien que je me suis fait pipi dessus...

Lui, tout penaud au début, a fini par rire avec moi mais sans savoir quelle connerie il avait pu dire.

 

Je lui explique donc le collostrum, m'attendant à une remarque attendrie de sa part.

Que nenni.

 

- Collostrum ? C'est un mot bizarre.

- ... ?

- On dirait plutôt un nom de ville, en Suède.

- ... En Suède ???

- Bé oué, du côté de Stockolm !

- Mmmm... Moi je le verrais plutôt en Grèce...

- Ha t'as raison : quelque part entre Herculanum et Harmonium. Non ?

 

 

 

Au fait, je vous ai déjà dit que je suis amoureuse ?

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9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 17:14

 

Voilà la petite phrase (piquée avec délectation dans les coms de cet article) que je médite longuement chaque matin et chaque soir, le temps de me réveiller / m'endormir complètement.

 

La main, posée sur mon ventre, se soulevant au rythme de ma respiration, je guette les prouts et les éventuels tocs, concentrée sur la phrase magique.

Heu, surtout des prouts en fait, et même QUE des prouts !!

 

Vis à vis des légendaires "bulles de champagne", je suis depuis longtemps très réservée. Même avant la grossesse, je me suis toujours demandé comment on peut reconnaître des bulles de champagne dans son utérus, alors que, logiquement, on n'en a jamais mis à cet endroit là. Non ?

Quand la gynéco m'en a parlé (oui, elle m'en a parlé...), MonHomme m'a affirmé que " ça devait ête facile à identifier, alors !". À quoi j'ai répondu (vertement, ah ah ah !...) : " Verse donc une coupe de champagne dans ton utérus, et raconte moi après les sensations que ça fait. Comme ça, je pourrai reconnaître plus facilement !"

 

Ceci dit, depuis quelques jours, je suis TRÈS impatiente de sentir ma locataire s'agiter.

(ce dimanche, lors de 3 conversations séparées, 3 générations m'ont demandé si "je sentais bouger le bébé" : ma grand-mère, qui oublie tout sauf ma grossesse, sa fille (ma tante), et ma Pépette (la fille de ladite tante, donc) : faut croire que ça ne tarde pas qu'à moi...)

 

 

Bref.

Matin et soir, plutôt que les bulles de champagne, je guette les prouts qui ne sortent pas. C'est moins poétique, mais à mon avis plus réaliste.

Rien de concluant : beaucoup de " schgoudougloup ", quelques " frtzzzzz ", plusieurs " schgoin-schgoin-schgoin-ploup !" et autres musiquettes auxquelles je n'avais jamais vraiment prêté attention jusqu'à présent, mais que ma mémoire inconsciente identifie catégoriquement comme "habituelles".

C'est fou, la variété sonore émise par un système digestif. (bé, si j'avais jamais été enceinte, j'aurais jamais pris conscience de ça : ç'aurait quand même été dommage !)

 

 

Hé bé, hier soir, je lisais : je guettais même pas.

 

Et il y a eu un "ploc".

Ou peut-être un "chtoc", ou plutôt " tchoc " .

Ou alors un "pllloup" ?

 

C'était quelques centimètres au-dessous du nombril, c'était pas digestif, c'était pas habituel, c'était pas du tout une bulle de champagne.

Plutôt une balle en caoutchouc venue rebondir gentiment à l'intérieur de moi.

 

J'ai secoué MonHomme qui ronflait tranquillement à mes côtés, au doux murmure hystérique de " JE L'AI SENTIIIE !!! ".

Là j'ai eu droit à un grognement endormi : " T'as senti quoi ? "

Sidérée par cette réponse, j'ai néanmoins pris la peine de préciser ma pensée : " Hé béééé !!! JE L'AI SENTIE, QUOI !!!!! "

Ça a du être suffisament explicite, parce qu'il s'est exclamé aussitôt : " QUOI ?? Tu l'as sentie ??? Comment c'était ?? Des bulles de champagne ?"

Et moi : " Bé non... plutôt un bouchon... "

 

Ça l'a refait une ou deux minutes après, décidément, c'était pas digestif.

 

J'aime bien, moi, les tocs pas prouts.

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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 20:30

 

Je n'ai pas répondu à tous vos coms sur mon article sur le thème "les finances de bébé", mais je vous remercie grandement pour vos précieuses indications.

 

 

J'en ai conclu que... ça dépend !

 

J'ai appris un nouveau mot : "liniment", qui a l'air assez courant dans le monde merveilleux des jeunes mamans et des fesses rouges (heu, pas les fesses des jeunes mamans, hein. Du moins je crois, enfin j'espère, quoi...).

 

J'en ai tiré un sujet de discussion avec MonHomme : allaitement ? pas allaitement ?

Moi j'ai envie d'essayer, MonHomme a envie de biberonner, je lui réponds qu'il participera quand même à l'allaitement en se levant la nuit pour me porter la bébée.

Je pense que je vais tenter l'allaitement, sans pression : on verra comment si ça veut faire. Je prévois donc quand même le budget lait, et s'il n'y en a pas besoin on partira en vacances avec !

 

J'en ai tiré aussi un dilemme que j'ai quelques mois pour régler : couches jetables ou lavables ? Le couches jetables me semblent bien pratiques mais hautement suspectes au niveau chimique...

J'ai idée que l'infertilité "inexpliquée" nous rend plus sensibles aux problèmes de pollutions chimiques imposées par le style de vie "moderne" (et rend aussi nos mamans plus prudentes je pense : il y a deux ou trois ans, quand j'ai parlé à ma mère d'une copine qui utilisait des couches jetables elle avait hurlé au retour en arrière de la condition fémininé. Hier quand je lui ai fait part de mon hésitation et des vilains produits chimiques potentiels, c'est tout juste si elle ne m'a pas proposé de laver les couches pour moi...)

J'en suis à un "on verra bien", je pense qu'on fera un essai de couches lavables (il paraît que ça se loue, je vais me renseigner dans mon coin) et on verra si c'est praticable par les maladroits que nous sommes. Puis ce sera peut-être du mixte : lavables quand on peut, jetables quand c'est trop compliqué.

 

Bref : des infos qui amènent des questions qui nous amènent loin, qui nous projettent presque un an dans l'avenir et c'est plutôt chouette en fait.

 

Merci les filles !

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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 09:07

 

Quand je pense à mon bébé ma bébée, je la vois en noir et blanc et en deux dimensions...

 

Quand j'ai réalisé qu'elle avait une épaisseur, ça m'a fait tout bizarre... (et ça a bien fait marrer MonHomme)

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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 10:00

 

C'est le quart d'heure que je n'ai pas raconté hier, celui où j'ai compris l'effet que la peur a sur moi.

 

La peur me fait ouvrir grand la bouche, pour laisser sortir un hurlement.

La peur me rend muette.

La peur emprisonne le hurlement.

La peur me fait tomber par terre.

La peur me coupe toute respiration.

La peur me recroqueville en position foetale, face contre le carrelage.

La peur me cloue au sol, littéralement.

La peur me fait donner des coups de poing sur le mur.

La peur me fait respirer longuement, bruyamment, avant de me replonger en apnée.

La peur me fait croire que MonHomme va entendre mon hurlement muet, mes coups de poing dérisoires sur le mur.

La peur m'empêche de comprendre qu'il faut que je l'appelle avec ma voix.

 

La peur de tout perdre.

La peur que mon bonheur s'arrête.

La peur de ne pas supporter de perdre CE BÉBÉ-LÀ, même si un jour plus tard il en vient un autre.

 

 

La peur de ne plus avoir le droit d'être moi-même.

La peur de redevenir l'autre.

Celle qui a peur, justement.

Celle qui en sait pas, celle qui attend l'absent, celle qui en a marre d'attendre.

Celle qui voudrait savoir quand elle pourra recommencer à être elle-même.

Celle qui ne sourit pas.

 

 

Et, miracle, la peur cède devant les bras de MonHomme.

Dans ces bras-là, la peur devient raisonnée : presque raisonnable. Il devient possible de penser, d'agir, de téléphoner...

 

 

 

Ça n'a pas duré un quart d'heure, certainement pas plus d'une minute ou deux, peut-être même moins : je ne sais pas. Mais c'était d'une intensité extraordinaire, telle que je l'ai rarement vécue.

 

Ce n'est certainement rien face à la douleur immense de celles qui ont vu leur peur se concrétiser, celles dont le bébé n'a pas tenu le coup et qui, à leur corps défendant, sont redevenues l'autre elles-mêmes.

J'en suis consciente, j'espère que cet article n'aura blessé personne.

 

D'ailleurs cet article est probablement inutile, j'avais juste besoin de l'écrire. Il m'a occupé l'esprit lundi, pendant le trajet vers l'écho.

Il aura au moins servi à ça...

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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 14:01

 

- ???

- Non parce que les petits chiens ils aiment jouer, puis les petits chats aussi, et les petits humains pareil.

- Rho, puis les petits veaux aussi ils aiment jouer, et les petits cochons encore plus !

- Oui, mais les petits poissons, tu crois qu'ils aiment jouer ??

- Les poissons, c'est pas des mammifères.

- Justement, c'est pour ça que je me pose la question.

- ... J'en sais rien... faudrait se renseigner. "

 

Voilà notre conversation de ce matin (authenticité garantie)

Voilà la conversation qui dit que notre vie va bien.

Voilà la conversation que nous n'avions pas en temps de PMA, l'ambiance générale ne le permettant pas.

Voilà le type de conversation que j'ai bien cru, hier matin, que nous n'aurions plus.

 

 

Chronique d'une journée qui commence mal et qui finit bien.

 

(prière de relire la phrase précédente (surtout la fin) avant de se lancer dans la suite,

histoire de ne pas se faire (trop) peur)

 

En fait ça commence dimanche après-midi.

Je vais faire pipi pour la 458ème fois de la journée, et je trouve sur le papier une trace vaguement suspecte... j'élude, sur le ton " Joue pas à te faire peur Cami, tout va bien."


Vers 18h, je vais voir ma grand-mère, je trouve chez elle une vieille cousine, ravie d'apprendre ma grossesse mais qui regrette de ne pouvoir l'annoncer tout de suite à ses enfants qui sont en vacances jusqu'à mercredi. Je lui dis "T'en fais pas hein, ça peut attendre : je serai encore enceinte mercredi !". À peine la phrase terminée, je regrette de l'avoir prononcée (" Et si il se passait quelque chose entre temps ? Non, ne sois pas ridicule Cami, TOUT VA BIEN." )

 

Je rentre chez moi, et je sens venir LE mal au genou droit, celui qui, traditionnellement, précède mes règles. Je n'aime pas. Je me raisonne : ça m'est déjà arrivé plusieurs fois depuis le début de la grossesse, or il a été prouvé depuis que TOUT VA BIEN, BORDEL !! Oui, mais là , objectivement, j'ai plus mal que les autres fois.

 

En plus j'ai bien mal au dos, et j'ai lu quelque part qu'une FC ça commence par un fort mal au dos.

 

Je reste de mauvais poil. Ça fait beaucoup pour une seule journée, ça va être long jusqu'à la prochaine écho (dans plus de 2 semaines).

En fait, je calcule qu'après une écho, j'ai une période de sérénité d'environ 3 semaines, ce qui n'est pas trop mal je trouve. Mais là, 5 semaines et demi entre les deux, c'est un peu rude à mon goût finalement...

Je me couche inquiète. J'imagine le pire, en détails. Je vois s'éloigner mon gros ventre d'été, mon mois d'octobre magique, je n'aime pas.Je n'arrive pas à me raisonner.

 

Et je me réveille lundi vers 6h avec une sensation d'humidité, comme un matin de vilaines... Me lèverai-je ? Je veux pas, je veux pas, je veux pas aller voir ce qui se passe.

Je finis par me lever, passage aux toilettes : c'était une illusion, TOUT VA BIEN !!

" Tu vois bien Cami, tu te fais des idées..."

Je me recouche.

 

Re-réveil à 9h45, MonHomme est déjà levé, déjà dehors, je décide qu'aujourd'hui sera meilleur qu'hier, après tout TOUT VA BIEN. Mes pressentiments étaient débiles, d'ailleurs les pressentiments n'existent pas : ils ne sont qu'une ré-interprétation a posteriori d'événements totalement anodins.


Je me lève, vais faire pipi.

Et je vois du sang sur le papier.

Pas beaucoup, plutôt marron que rouge, mais il n'y a pas de doute possible.

C'est du sang.

 

Je ne raconterai pas en détail le quart d'heure suivant : panique absolue, trouille terrible, urgences ? appel à notre gynéco PMA ? (non, pas encore revenue de congé) appel à l'autre gynéco ?

 

10h : j'appelle ma gynéco que j'aime, "elle est en consultation rappelez dans 1/2 heure".

 

De ma vie, je n'ai jamais vécu une demi-heure aussi longue.

Nous sommes restés assis à la table du salon, téléphone posé devant nous, à regarder avancer la pendule. Minute par minute, je vous promets que ça fait long.

 

10h30 : après quelques précisions (couleur ? quantité ? douleur ? rapports dans le week-end ? (non) ) "Ça ne m'inquiète pas, ça arrive souvent et c'est sans conséquence. Mais si vous voulez venez cet aprem, on fera une écho pour vous rassurer...".

 

Nous respirons. Pas tout à fait librement encore, mais mieux quand même. J'AIME cette femme.

 

17h45 : Première image : un coeur qui bat. Les nôtres repartent.

" Tout va bien. La grossesse n'est pas en danger. Le bébé va bien."

Bon.

Elle poursuivra l'écho 30 bonnes minutes (alors que je m'attendais à une écho éclair, puisqu'elle nous avait rajoutés à ses RDV prévus), concluera que le placenta est "bas inséré", c'est à dire trop près du col pour l'instant. Il va remonter naturellement, ça arrive souvent et n'est pas un pronostic dangereux pour le bébé. Lorsque le placenta frotte sur le col, il arrive que ça saigne un peu.

Pour les grossesses "ordinaires" elle n'arrête pas ses patientes pour un placenta bas inséré, mais dans mon cas elle préfère m'arrêter ("pour que ça ne resaigne pas, ça vous stresserait trop" ) (est-ce que par hasard elle se souviendrait de la première écho noyée de larmes??). Pas d'instructions particulières, juste "une vie tranquille".

Bon, va pour une vie tranquille alors...

 

 

Bref, TOUT VA BIEN, j'ai eu mon écho 3 semaines après la dernière et 3 semaines avant la suivante, et comme le RDV de juin est déjà fixé, je sais que celle d'après sera encore 3 semaines après. C'est pas trop bien calculé ça ?

 

Puis je suis arrêtée 3 semaines, c'est l'arrêt maladie le plus long de ma vie (les autres, d'une semaine, étaient pour les FIV...) je ne sais pas encore bien comment je prends la chose (sauf que je n'ai pas l'ombre d'un scrupule professionnel, ce qui surprend grandement MonHomme (qui a commencé par m'engueuler préventivement, avant de comprendre que nous étions d'accord... faut-il que je sois amoureuse !)).

 

 

 

Voilà, nous avons encore droit aux conversations débiles quant à la psychologie des petits poissons, aux promenades matinales avec H. à nous répéter que notre vie est belle, à la main sur le ventre, au mois d'octobre magique.

 

Et putain, qu'est-ce que c'est bon !...

 

 

 

 

PS : À propos de MonHomme : il va vraiment devoir apprendre à danser la mazurka...

 

(comme quoi en fait, les pressentiments... ;-)

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 22:20

 

Parlons peu parlons bien : je projette de prendre un congé parental de 6 mois après le congé mat. Renseignements pris auprès de la CAF, j'aurais pendant cette période une allocation d'environ 560€.

 

Alors, ces jours-ci j'ai fait mes comptes : 560€ d'allocs, en comparaison avec mon salaire, ça fait pas beaucoup.

D'autant qu'on a pas mal épuisé nos ressources pour le chantier et qu'on doit changer la voiture (oué... comme tous les pmeurs au long cours, on a attendu pour changer la voiture d'en avoir réellement besoin, résultat : ma vieille vieille C*lio rouge ne vaut plus grand chose même si elle continue à rouler finalement).

 

On n'aura plus vraiment de réserves après avoir acheté la nouvelle voiture.

(sans dec... MonHomme veut acheter un véritable tank, avec un coffre de plus de 500 litres sous prétexte qu'on va avoir un gamin. Moi je dis, c'est un fantasme de mec les grosses voitures. À mon avis, la quantité de caprices d'un gosse est inversement proportionnelle à la quantité de trucs que les parents trimballent pour lui en cas de déplacement, et donc de la taille du coffre. Mais ça n'engage que moi !)

 

 

Bref, sans pour autant remettre en cause mes 6 mois de congé parental (je les veux, quoi qu'il arrive !), il me faut calculer un peu notre avenir financier entre janvier et juin 2013.

Je veux savoir à quelle hauteur je dois économiser d'ici-là (oué, j'aime pas manquer et je déteste emprunter), pour déterminer à quel point on doit se priver de restaus / vacances / fringues fantaisie / soutifs de grossesse pas trop épouvantablement moches / autres trucs hautement agréables.

 

Donc, j'ai une question : une maman peut-elle m'indiquer approximativement à combien s'élève le budget bébé pendant les 9/12 premiers mois ? (sans compter les achats "définitifs", ceux qu'on ne fait qu'un fois et qu'on peut chiffrer assez facilement : meubles, poussette, siège auto)

 

(enfin si vous voulez aussi me préciser le budget des achats définitifs, je ne suis pas contre hein... )

 

Merci d'avance pour vos réponses les mamans !

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???

  • : Sur notre chemin...
  • : Sur notre chemin, la PMA, parce que notre bébé ne viendra pas sans l'aide d'une troupe de magiciens professionnels.
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Nos sentiers déjà battus :

2001 : rencontre avec MonHomme, début d'un bel amour...

2005 ou à peu près : MonHomme veut une maison à nous, un bébé, peut-être même un mariage ?

2005 à 2007 : je freine, j'hésite, peur du grand saut... peur de moi-même, au fond

2007 : arrêt de pilule : je n'ai plus (trop) peur

2008, début 2009 : cycles aléatoires, thermomètre, Clomid, Hunher et autres joyeusetés font notre quotidien

mai 2009 à juin 2010 : 5 IAC, avec pauses plus ou moins longues, pas le moindre +

septembre 2010 : FIV 1, négative (mais 9 "bons" embryons, dont 7 congelés) (Chapi et Chapo)

novembre 2010 : TEC 1.1 négatif (Tic et Tac)

janvier 2011 : TEC 1.2 négatif, fin de FIV 1 (Zorro)

mars 2011 : FIV2 négative (Tom-Tom et Nana), 7 congelés

juin 2011 : TEC 2.1 négatif (les Trois Mousquetaires)

août 2011 : mariage, journée inoubliable !

sept/octobre 2011 : TEC 2.2 négatif, fin de FIV 2 (Nicolas et Pimprenelle)

janvier/février 2012 : FIV 3 : 5 embryons, 3 tranférés (sans petit nom)

6 février 2012 : PDS à 56 !!!!!!!!!

9 février 2012 : 103

20 février 2012 : écho 1 : un embryon comme il faut, là où il faut, mais trop tôt pour l'activité cardiaque : c'est notre tortue  à nous !

25 février 2012 : écho 2 : la tortue a une activité cardiaque

14 mars 2012 : écho 3 (9 SA + 1) : tout va bien !

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