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5 octobre 2014 7 05 /10 /octobre /2014 23:00

 

Je tourne depuis plusieurs semaines autour de cet article...

 

Manque de temps, un peu... mais c'est un prétexte.

 

Culpabilité, aussi. Impression d'avoir "laissé tomber" la communauté de la blogo, qui m'a accueillie et soutenue quand j'en ai eu besoin. Ce n'était pas mon intention.

 

Juste que cette nouvelle vie ne correspondait pas à ce que je voulais donner à lire / déposer / délester sur ce blog.

Juste que j'espère que ma fille (ma fille... dingue...) aura plus tard du recul et une bonne dose de prudence quant à son exposition sur le net, et que je me vois mal initier cette discussion future en lui expliquant que j'ai raconté ses premiers mois/années sur mon blog sans lui demander son avis.

Juste que puisque je n'écris plus, je ne me sens plus "légitime" pour poster des commentaires chez les autres, toutes les autres même celles avec qui j'avais un lien "particulier" (je sais, j'ai tort... c'est le principe même de la culpabilité).

 

Mais.

 

Il faut bien conclure.

 

Et commencer par quelque part, la conclusion...

 

Il y a longtemps (c'était hier), j'ai écrit un article qui s'appelait  "Ma vie n'est pas ma vie".

Ça y est, ma vie est ma vie.

 

Ma vie, c'est de récupérer ma fille chaque soir avec l'impression que j'aurais mille choses à faire si seulement j'avais une heure libre, et avec la conviction que si j'avais une heure libre j'aurais envie de la passer avec elle.

 

Ma vie, c'est corriger mes copies après avoir couché mon enfant, et jusqu'à minuit s'il faut parce que je dois absolument les rendre le lendemain (chuis vraiment pas assez organisée je m'en sors pas faut que ça change!)


Ma vie, c'est calculer à qui je vais bien pouvoir fourguer ma petite pendant une heure (n'importe quand!) pour pouvoir enfin aller à la piscine.

 

 

Ma vie, c'est trouver que le ménage est vraiment négligé chez moi et me dire que j'ai raison de consacrer mon temps à mes enfants plutôt qu'à nettoyer.

 


Ma vie, c'est entendre mon enfant réclamer papi et mamie à grands cris parce que (visiblement) papa et maman sont vraiment trop chiants. (ça, je croyais que ce serait sympa mais en fait c'est vaguement très très désagréable en vrai, quand une furie de pas encore 2 ans hurle : "VEUX PAS DODO MAMAAAAAAN !! VEUX PAPI MAMIE DODO LIIIIIIIT !!" aux alentours de21h30...)


Ma vie, c'est éviter de faire de la musique après 20h parce que j'ai un enfants qui va au lit tôt. (et en plus à c't'heure là j'ai une montagne de copies à corriger)

 

Ma vie, c'est sentir, chaque soir ou presque, ma toute petite fille grande déjà qui cherche un coin de peau dans mon cou pour y déposer un, ou deux, ou trois mille bisous (environ).

 

Ma vie, c'est m'émerveiller à chaque mot nouveau, à chaque découverte, pour une veste enfilée en tenant fort longtemps longtemps longtemps la manche longue qui doit rester dessous ou pour un verbe spontanément conjugué au futur...

 

Ma vie, c'est rassurer chaque jour un Papa qui se croit, souvent, peu compétent.

 

Ma vie, c'est m'assurer que cette toute petite personne grandit libre et sans entrave.

 

Ma vie, c'est sourire, chanter dans ma voiture, me dire que mon métier c'est vraiment un chouette métier, que mes amis c'est vraiment des chouettes amis, que MonHomme c'est vraiment un chouette Homme.

 

Ma vie, c'est ne plus avoir de temps pour la musique et le regretter.

 

Ma vie, c'est ne pas savoir s'il y aura un deuxième bébé dans ma maison. Parce que MonHomme n'est pas sûr de vouloir, parce qu'il a eu (il a?) tant de mal à trouver sa place (pourtant tellement pile poil faite pour lui...), parce que, aussi, il a pansé moins vite que moi les plaies des 4 ans et demi d'attente.

 

Ma vie, c'est trouver un équilibre quotidien entre ma famille, mon métier, mes "loisirs"...

 

Ma vie, c'est distribuer des tracts pour un vide-poussette et refuser de les donner au hasard dans la rue, parce qu'il y a eu des années entières où j'aurais pleuré si j'avais trouvé ce genre de flyer sur mon pare-brise. Alors je vise uniquement les voitures à siège-auto, et j'engueule les copines qui ne font pas pareil (elles croient que c'est pour économiser les papiers, je les laisse croire)

 

Ma vie, c'est veiller à la délicate alchimie qui fabrique la relation entre une petite fille ultra-empathique et une grand-mère très, très (trop ?) en demande...

 

Ma vie, c'est découvrir un éléphant en papier cartonné décoré par deux petites mains maladroites, au fond du sac de la crèche juste en dessous du linge sale du jour. Et trouver ça absolument ravissant t'as vu t'as vu MonHomme ce qu'elle a fait elle est trop forte elle sera Artiste un jour !

 

Ma vie, c'est lutter contre le vent pour maintenir notre couple à flot, parce qu'il y a des moments compliqués, parfois...

 

Ma vie, c'est le rire de ma fille, en cascade, lorsque je menace de la "kidnapper" si elle n'obéit pas immédiatement à mon appel

 

Ma vie, c'est regarder une petite fille qui s'éloigne de nous sans hésiter, un jour de pique-nique, et que ça ressemble, non, que c'est exactementà  cette vie-là que je rêvais les jours d'infertilité.

 

Je pourrais continuer des pages et des pages.

 

Ma vie est ma vie, aucun doute là dessus.

 

Chaude, bousculée, palpitante (au sens "physique" du terme), passionnante.

 

 

 

 

 

Demain, il faudra que je vous dise aurevoir.

Ce n'est pas sans émotion, mais c'est une sorte d'évidence.

Dans ma vie, il n'y a plus Cami, juste mon autre prénom, que d'aucuns diraient mon "vrai" prénom.

Alors, à demain ?

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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 22:27

 

" Tiens, il est 8h."

 

 " Pfff... dire qu'elle est  qu'elle m'a que nous sommes réveillées depuis 5h..."

 

" Ah, MonHomme vient de se lever. Il a intérêt à assurer. Je m'en vais le faire culpabiliser négocier."

 

" Chouette, il gère pendant deux heures ! "

 

" Troooop bieeeen !! J'ai deux heures à moi !! "

 

" Alors d'abord, je vais dormir une demi-heure."

 

" Après je lancerai une lessive."

 

" Et puis je prendrai une douche corrigerai des copies."

 

 

Deux heures " à moi ", quoi...

 

Troooop bien.

 

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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 21:21

 

Était-ce l'heure matinale ?

Était-ce la lumière particulière de ce petit matin froid ?

Était-ce la température polaire que je devinais derrière la vitre ?

 

Jeudi matin très tôt, alors que je veillais sur ma fille, assise sur le tapis de sa chambre, qui jouait à empiler des anneaux sur un mât en bois, je me suis soudain trouvée ailleurs.

 

 

Petit matin blème.

Froid.

Frissons.

Clac clac clac, mes talons sur le trottoir.

Mon manteau ramené au plus près de mon corps.

Espoir.

Fatigue.

Clac clac clac. Je la connais par coeur cette façade.

Après je pars bosser, faut pas traîner.

Clac clac clac. Qu'il est long ce trottoir.

Qu'elle est belle cette lumière d'hiver. (de printemps, d'été, d'automne...)

Qu'il est tôt, bordel.

En retard, déjà.

Clac clac clac. Allez, j'aurai pas à revenir le mois prochain.

Espoir.

Fatigue...

Clac clac clac. J'en ai ma claque de ces petits matins.

Fatigue.

Espoir.

Clac clac clac. J'espère que la gynéco sera à l'heure.

Clac clac clac. Je suis à l'hôpital.

 

 

BADABOUM !!!


Ma fille vient de bazarder sa pyramide en bois à l'autre bout de la chambre.

 

Ha ha ha !...

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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 22:23

 

Comment peut-on bousiller si fort un gamin qu'il vous explique à 14 ans qu'il a eu envie de se détruire, qu'à un moment donné "ça [lui] était égal de crever" , que de toutes façons il sait bien qu'il est minable ?

 

un gamin de 14 ans trouve-t-il la force extraordinaire de sortir seul de cette ornière ?

 

Et pourtant il l'a trouvée...

 

 

Est-ce parce que je suis maman ?

Jamais les confidences d'un élève ne m'avaient bouleversée à ce point... Jamais non plus je n'avais eu envie d'en prendre un dans les bras comme j'en ai eu envie tout à l'heure pour celui-là (qui pourtant n'a rien, mais alors rien d'un nounours...)(plutôt genre hérisson, vous voyez)

 

 

Et ce soir en rentrant chez moi, j'ai pris ma fille dans mes bras et je l'ai étouffée un peu en priant très fort tous les dieux auxquels je ne crois pas pour que jamais, jamais elle n'ait à vivre ce qu'il vit.

 

PS : Comment l'en protéger ???...

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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 21:00

 

Je viens de m'offrir (et de me faire offrir par MonHomme, qui a pris en charge intégralement notre Titona) un week-end de musique.

 

Deux jours et demi rien que pour moi, loin d'un quotidien qui, bien que merveilleux, est parfois pesant.

Retrouvailles bienvenues avec mon instrument quelque peu délaissé (pléonasme) depuis un an...

 

 

De la musique à gogo évidemment, un groupe de musiciens devenus des copains au fil des week-ends musicaux, de la chaleur, de la bonne humeur, un peu de fatigue, un peu de vin rouge et un fou-rire irrépressible.

 

Et le prof, que je connais bien, qui me dit " Ça me fait plaisir de te voir rire comme ça Cami ! ".

 

Cette réflexion m'a déstabilisée... pourquoi était-il étonné de me voir rire ? Ce n'est pourtant pas si inhabituel...

Puis je me suis souvenue.

 

J'ai fait la connaissance de F., et de presque tous les autres stagiaires, un week-end de juin 2009.

C'est ce samedi soir-là, dans une pièce qui ne fermait pas à clé au premier étage d'une maison remplie d'inconnus, que j'ai fait ma première injection d'ovitrelle.

Le lundi matin, c'était IAC 1.

 

Ces gens ne m'ont connue que dans la galère.

Ces gens ne m'ont connue qu'éteinte.

 

Ces gens ne m'avaient jamais entendue rire aux éclats...

 

Ces gens qui me cotoient depuis des années, avec qui j'ai tissé de véritables liens amicaux, ces gens ne me connaissaient pas...

 

 

 

 

Et aussi.

 

 

 

De la musique, hier soir.

Le même musicien, la même musique qu'en juin 2009, et aussi qu'en juin 2010.

 

Le souvenir de ce samedi soir de juin 2010.

De ces larmes...

 

Ce soir-là, en retrouvant cette musique que j'avais découverte pile un an auparavant, l'émotion m'avait submergée...

 

Un an, et rien n'avait bougé.

Un an et IAC 1, IAC 2, IAC 3, IAC 4, IAC 5.

Un an et le seul changement était l'éclat de mes yeux, je le savais déjà.

Un an et un océan de larmes à écluser...

 

Ce soir-là j'ai pleuré, pleuré, pleuré, en écoutant cette musique qui me ramenait un an en arrière avec seulement des échecs pour rythmer ces douze mois.

Je me suis isolée pour laisser aller des larmes sans sanglots, juste un flot continu de chagrin qui devait s'écouler.

Ça a duré longtemps, longtemps.

Puis je suis revenue avec les autres, apaisée, un peu.

 

Hier soir, dans cette même musique, mes yeux se sont mouillés à nouveau au souvenir de ces vieilles larmes.

Hier soir je me suis souvenue de la Cami d'il y a trois ans. Cami embourbée dans l'infertilité, dans l'attente, dans les chagrins, dans l'incertitude du quand et du comment.

Hier soir, j'ai ressenti une com-passion immense pour la Cami de juin 2010.

 

Hier soir, j'aurais voulu avoir le pouvoir d'aller faire un tour en 2010. 

 

J'aurais pris la main de la Cami d'alors.

Je lui aurais chuchotté à l'oreille que tout ça n'était pas vain.

Je lui aurais dit que l'incertitude aurait une fin heureuse.

Je lui aurais dit qu'un jour elle serait maman.

Je lui aurais dit que ses yeux retrouveraient leur lumière, je lui aurais dit que bientôt elle rirait aux éclats.

Je lui aurais tenu la main longtemps, aussi longtemps que nécessaire.

J'aurais attendu que le flot de larmes se tarisse, puis je l'aurais laissée revenir vers ses amis, apaisée.

 

 

 

  Mais après tout...

 

Qui sait si, ce soir-là, quelqu'un ne me tenait pas la main ?

 

 

( Et d'où me venait cette certitude absolue, qui ne m'a jamais quittée, que je serais maman un jour ? )

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27 octobre 2013 7 27 /10 /octobre /2013 07:47

 

6h15.

 

Du matin.

 

Un constat s'impose : ma fille n'a aucune envie de se rendormir.

 

Par contre, elle semble ravie d'être là où elle a fini par échouer (vous les sentez, là, les deux heures d'errance dans toutes les pièces de la maison?) : sur sa chaise haute, à jouer avec le couvercle d'un pot de confiture.

 

Voilà voilà...

 

6h15.

 

Du matin.

 

...

 

Et il y a des poires qui s'abîment dans leur saladier, là.

 

 

Quand on envisage d'avoir un enfant, quand on est en PMA, quand on est enceinte, on tente désespérément de comprendre ce que c'est que d'être mère, on essaye d'imaginer quelle maman on sera(it).

 

On suppute, on imagine, on fait des plans sur la comète : on est loin du compte.

 

 

En ce qui me concerne, finalement, être la maman de cette petite fille-là c'est considérer qu'il est (presque) normal de faire de la compote de poires à 6h15 un dimanche matin (de vacances)(snif, quand même...).

 

 

(Zut ! elle s'est lassée du couvercle.

Pas grave : je vais la mettre devant la porte du placard pour qu'elle l'ouvre/ferme.

Ça va bien me l'occuper 10 minutes ? )

 

(oups... elle mange la porte... faut que je vous laisse, j'ai une porte à sauver.)

 

 

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30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 16:00

 

Un quart d'heure devant moi, donc.

Juste ce qu'il faut pour vous écrire.

À vous, les 14 à qui nous avons tenté de donner une chance.

Vous les 14 à qui la chance n'a pas souri.

 

Je pense à vous parfois.

À l'avenir que vous auriez pu avoir, si.

À la façon dont vous auriez rempli nos vies.

 

Je regarde Titona, et je me dis que ç'aurait pu être l'un d'entre vous, à sa place.

Mais, non, c'est elle.

 

Je ne vous dirai pas que je vous aime comme je l'aime, ce ne serait pas vrai. Vous n'êtes pas mes bébés, vous n'avez jamais été mes bébés.

Vous avez été des espoirs, et, bizarrement, même si ces espoirs n'ont pas été réalisés, vous restez en moi comme tels : une presque-promesse de bonheur. Et une presque-promesse croyez-moi, lorsqu'il s'agit de bonheur ça compte.

 

Vous n'avez pas eu d'avenir, mais vous n'avez pas servi à rien.

Nous vous avons espérés, nous vous avons créés, vous nous avez portés. Portés à bout de bras (c'est plutôt rigolo, de vous imaginer avec des bras !) jusqu'au bonheur que nous avons fini par atteindre grâce à l'un d'entre vous.

 

Je sais ce que je vous dois, je vous en suis si reconnaissante...

C'est vous qui me dictez la conduite à tenir avec vos deux "petits frères" en attente. Comment ne pas leur donner leur chance, quand vous avez tout donné pour que la nôtre se réalise ?

 

 

À l'instant où j'écris ces mots il y a 28 élèves devant moi, qui suent sang et eau pour des histoires de divisons. Ironie du sort...

 

Tiens... 28, c'est pile le double de 14.

La moitié d'entre eux, bon sang, la moitié d'entre eux... ça me donne le vertige, un peu.

Tout cela est absurde  : je sais bien que vous n'auriez pas été 14, en vrai.

Mais malgré tout.

Auquel de ces 28-là auriez vous ressemblé ? Auriez-vous emprunté le sourire de ce garçon, devant ? les yeux pétillants de cette effrontée du troisième rang ? le sérieux imperturblable  de la paire de jumeaux tout au fond ? l'angoisse tangible de la demoiselle tout à gauche, ou la désinvolture de sa voisine ? les longs cheveux blonds de la pépette qui vient de me jeter un oeil, un étonnement dans le regard ?

 

L'un d'entre vous aurait pu être mon enfant.

Ça me bouleverse.

Qui seriez-vous devenus ?

Quelle maman aurais-je été pour vous ?

 

Qui serions-nous, mes amours ?

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27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 18:49

 

Il est vendredi, 15h02.

 

C'est la récréation.

 

Je traverse la cour pour rejoindre la salle des profs.

 

Mon regard erre dans le vide.

 

Un horde de cinquièmes arrive dans ma direction en hurlant. Une dizaine de garçons, plus deux filles à la traîne.

 

Ils ne me voient manifestement pas, ce n'est donc pas moi qu'ils visent.

 

Ouf.

 

Mais alors, pourquoi courrent-ils ?

 

Mon regard se porte à l'avant de leur trajectoire.

 

?

 

???

 

Cet après-midi, il y avait dans la cour de mon collège une horde de cinquièmes qui coursaient... un lapin.

 

Oui oui oui, un lapin.

 

Un vrai, avec deux grandes oreilles et une trajectoire en zigzag. (la trajectoire en zigzag est sans doute optimale pour semer un renard, mais quand on est poursuivi par une horde de cinquièmes c'est... comment dire... une stratégie audacieuse mais hautement risquée)

 

Et en queue de peloton, deux minettes qui courraient après les garçons pour " leur dire d'arrêter, pauvre lapinou !". (sic)

 

Y a pas à dire, c'est la rentrée.

 

 

 

 

Cette information n'a rien à faire ici, mais il me fallait partager ça avec quelqu'un.

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22 septembre 2013 7 22 /09 /septembre /2013 13:51

 

Ce blog ne sert plus à grand chose...

Il n'y a plus grand-chose d'écrit...

Il n'y a plus grand monde pour le lire...

Tant pis, j'écris quand même un article aujourd'hui : j'ai quelques petites choses à déposer, tant mieux si elles trouvent lectrices à leur pied (et non pas à leurs pieds, ce serait prétentieux).

 

 

Hier vers 16h10, en préparant le goûter de ma fille, j'ai ovulé. (À gauche).

Ne me demandez pas comment je sais que cette douleur-là, à ce moment-là, est une ovulation. Je le sais, point barre. Et je n'en reviens pas de le savoir.

 

Je me demande ce que mon corps serait capable de faire de cette ovulation si MonHomme acceptait d'envisager des une tentatives de n°2. Nulle amertume dans cette interrogation en ce moment, mais je n'aurais pas dit la même chose il y a quelques semaines. Va comprendre...

 

Je n'ai aucune contraception depuis 11 mois. (heu... depuis 6 ans et 3 mois en fait mais bon, vous avez compris l'idée hein). Juste la confiance qui nous lie, juste la certitude absolue qu'un enfant se fait à deux...

 

 

Hier à la visite des 11 mois, mon généraliste m'a dit au passage que c'était important de faire des choses pour moi, d'être, en plus d'une maman, une "épouse", une amante, une femme... Il m'a demandé ce que j'en pensais, comment je m'en sortais.

Je lui ai répondu spontanément que je trouve que ce n'est pas simple mais passionnant.

Nous avons tout à inventer, tout à découvrir.

Découvrir notre fille, avant tout.

Découvrir le Papa qu'il est, la Maman que je suis. Découvrir les parents que nous sommes ensemble.

Inventer l'homme, la femme que nous devenons.

Inventer le couple amoureux que nous devenons.

La vie nous sourit, c'est bien le minimum que de lui sourire en retour.

 

 

Ma Titona a toujours du mal à s'endormir. Pour les siestes, pour les nuits. À la crèche, semble-t-il, ça se passe "bien". On ne demande pas trop de détails, car... est-ce un "bien" qui dit "elle pleure mais on gère", que je détesterais car ma fille pleure et je ne suis pas là pour la consoler, ou un "bien" qui dit "elle s'endort sans une protestation", que je détesterais car alors pourquoi pleure-t-elle pour les siestes à la maison ?

 

Ces jours-ci je ne gère aucun coucher, je ne m'en sens pas capable. Alors MonHomme l'aide à s'endormir, avec une patience qui me sidère et me culpabilise et me libère.

 

 

Hier soir, MonHomme en vadrouille, ma fille s'est endormie contre moi, sa tête posée au creux de mon cou. C'était la première fois. (elle s'est endormie souvent contre moi, mais à plat ventre sur mon bras)

J'avais vu, souvent, des mamans ou des papas avec leur petit abandonné contre eux, la tête dans le cou. J'avais trouvé ça émouvant. J'avais parfois rêvé d'en faire autant. Rêvé mais pas trop fort, pour ne pas me faire trop mal.

Si j'avais su...

 

Si j'avais su que le bonheur pouvait être si grand, j'aurais été jalouse.Furieusement jalouse.

Si j'avais su qu'il serait si fort, chaque jour, chaque seconde, j'aurais tué pour le toucher du doigt.

 

 

Vous qui cherchez encore : tant qu'il vous reste un peu d'espoir, un peu de force, un peu d'envie, battez-vous.

Pour porter un enfant ou pour aller le chercher à l'autre bout du monde, "peu importe".

Un jour  votre enfant s'endormira dans vos bras, la tête au creux de votre cou, et la vie vous sourira.

 

 

Je pense à vous, je vous embrasse depuis mon pays heureux.

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16 août 2013 5 16 /08 /août /2013 16:37

 

Tous les ans, il y a un 15 août. (si si, je vous assure)

 

Tous les 15 août, il y a une fête.

 

À cette fête, tous les ans, il y a des amis chaleureux, des chansons, deux invités boulets, des grillades, un bal musette vaguement nul, des apéros à n'en plus finir, de la musique, des enfants qui courent, des rires, MonHomme qui court après le ballon des gamins, des éclats de voix, une soirée un  peu fraîche, un anniversaire.

 

Depuis plusieurs années, sans qu'on n'en parle entre nous, les 15 août faisaient partie des jours qui nous maintenaient à flot, de ces jours où on rechargeait les batteries.

 

De ces jours, aussi, où on ressentait vraiment très fort l'absence d'un petit machin braillard (ou pas) qui ouvre de grands yeux (et de grandes oreilles) au milieu des chants, au milieu de la musique, au milieu des rires, des enfants qui courent et des éclats de voix. Au milieu de la musique, surtout.

 

Depuis plusieurs années, MonHomme et moi regardions les enfants courir -et grandir- avec un autre regard.

 

Depuis plusieurs années, on imaginait l'absent, au milieu de tout ça.

 

Depuis plusieurs années, sur le chemin du retour, on pleurait un peu de bonheur et un peu de tristesse aussi.

 

 

 

L'an dernier, il n'y a pas eu de 15 août pour moi : mon gros bidon supportait mal la chaleur.

 

 

 

Cette année, il y a eu un quinze août.

 

Cette année, il y avait un petit machin pas du tout braillard, perché sur sa chaise haute, qui ouvrait des yeux immenses.

 

Il y avait des guitares, des diatos, des cornemuses, des tambours, des flûtes, et ma fille.

 

Il y avait des enfants qui courent, de la musique à fond les ballons, des chansons, et ma fille.

 

Il y avait des grillades, des apéros à n'en plus finir, des chansons, et ma fille.

 

Il y avait MonHomme qui piquait le ballon des gamins, un anniversaire, deux invités boulets, et ma fille.

 

Il y avait une soirée un peu fraîche, un bal musette vaguement nul, des amis, et ma fille.

 

Il y avait Papa à la guitare, Maman au diato, J. au tambour, M. au diato aussi, E. à un instrument que je ne citerai pas ici car trop rare et donc trop gogolisable, D. à la flûte, G. à la guitare aussi, l'autre E. à la cornemuse, et ma fille.

 

Et ma fille.

 

Et ma fille.

 

Et ma fille.

 

Exactement comme ça.

 

Juste, exactement, comme ça.

 

...

 

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???

  • : Sur notre chemin...
  • : Sur notre chemin, la PMA, parce que notre bébé ne viendra pas sans l'aide d'une troupe de magiciens professionnels.
  • Contact

Nos sentiers déjà battus :

2001 : rencontre avec MonHomme, début d'un bel amour...

2005 ou à peu près : MonHomme veut une maison à nous, un bébé, peut-être même un mariage ?

2005 à 2007 : je freine, j'hésite, peur du grand saut... peur de moi-même, au fond

2007 : arrêt de pilule : je n'ai plus (trop) peur

2008, début 2009 : cycles aléatoires, thermomètre, Clomid, Hunher et autres joyeusetés font notre quotidien

mai 2009 à juin 2010 : 5 IAC, avec pauses plus ou moins longues, pas le moindre +

septembre 2010 : FIV 1, négative (mais 9 "bons" embryons, dont 7 congelés) (Chapi et Chapo)

novembre 2010 : TEC 1.1 négatif (Tic et Tac)

janvier 2011 : TEC 1.2 négatif, fin de FIV 1 (Zorro)

mars 2011 : FIV2 négative (Tom-Tom et Nana), 7 congelés

juin 2011 : TEC 2.1 négatif (les Trois Mousquetaires)

août 2011 : mariage, journée inoubliable !

sept/octobre 2011 : TEC 2.2 négatif, fin de FIV 2 (Nicolas et Pimprenelle)

janvier/février 2012 : FIV 3 : 5 embryons, 3 tranférés (sans petit nom)

6 février 2012 : PDS à 56 !!!!!!!!!

9 février 2012 : 103

20 février 2012 : écho 1 : un embryon comme il faut, là où il faut, mais trop tôt pour l'activité cardiaque : c'est notre tortue  à nous !

25 février 2012 : écho 2 : la tortue a une activité cardiaque

14 mars 2012 : écho 3 (9 SA + 1) : tout va bien !

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